Mes mains sur ses seins, mes lèvres contre les siennes... Et mes yeux qui la cherchent. Derrière le comptoir.
Elle n'est pas revenue.
Je m'y serais peut-être attachée, mais ça n'aurait peut-être pas été bon.
J'ai l'impression de ne presque plus rien ressentir. Comme un vide qui s'est propagé dans tout mon être, et qui me fait perdre le chemin que je dois prendre. Après des années de questionnement, je recommence à douter lorsque tout s'éclaire en moi.
Je n'ai pas eu des relations avec seulement des hommes, mais sexuelles, si. Ou presque, dirons-nous. Maintenant que cela est sorti, vous n'êtes pas prêt de savoir qui je suis, à moins que je ne sois devenue encore plus folle. Mais depuis *****, un dégoût envers le sexe opposé de plus en plus violent s'est créé en moi, contre ma volonté. J'ai essayé de lutter inconsciemment au départ, puis volontairement, et ça a été l'horreur. Et puis... La frustration.
Frustration. C'est l'une des pires choses que j'ai connu. Car c'est une chose intouchable, qui a commencé par l'attirance que je porte aux femmes, mais qui a affecté tous les domaines. La timidité, la peur, et la honte. Trois ressentis, qui ont commencé à faire naître cette énorme, gigantesque frustration.
Je parlerai comme si je n'avais pas honte. Pas honte de ce que je suis, ce que je ressens, car c'est ce que je veux être, et ce que je suis en train de devenir. Je parlerai comme je trouverai les mots en moi, dans le bordel si je ne veux pas les ranger, soigneusement ordonnés si l'état dans lequel je suis me pousse à ça. Relus, ou pas, j'écrirais pour moi, et pour chercher un peu plus profond dans moi-même, sans mon arme qui m'aidait à grandir. Mais si quelqu'un passait par-là, avec un mot à dire de tout cela... Je serai heureuse de l'entendre.
